« Or, dans le Nouveau Testament, avec Jésus, s’opère une bascule : la finalité de l’être humain n’est pas tant d’avoir une descendance nombreuse que de garder vivante la Parole, source du bonheur : « Or, pendant qu’il parle ainsi, une femme, de la foule, élève la voix. Elle lui dit : » Heureux le ventre qui t’a porté et les seins que tu as tétés « .
Mais il dit : « Plutôt heureux ceux qui entendent la Parole de Dieu et la gardent ! » » ( Lc 11, 27-28).
Luc utilise un verbe grec qui signifie » garder », c’est-à-dire faire croître la parole, la rendre vivante. Les traductions proposent « garder », ou « observer » ou encore « mettre en pratique ». Dans sa traduction de l’évangile de Luc, Sr. Jeanne d’Arc écrit en note : « Heureux : pas de mot plus fort pour la valorisation de la femme. Jésus fait émerger la personne du rôle d’épouse et de mère qui la réduisait à être pure référence à l’homme. Sa valeur ne tient pas du fils qu’elle aurait enfanté, mais de son activité libre : écoute de la Parole et réponse personnelle ». »