« (…) ‘’Sauvée par sa maternité’’. Deux images se sont présentées à mon esprit : mon sein maternel et le tombeau vide. Les deux lieux étaient restés intacts, inviolés, et pourtant ils avaient donné la vie.
L’Evangile se déployait donc entre deux ‘’virginités’’, entre deux impossibles, entre ‘’deux limites ’’. Les choses devenaient claires : dans l’évènement de la Résurrection, le signe de l’enfantement virginal s’accomplissait. Le Dieu qui se cachait dans l’Incarnation se dévoilait dans la Résurrection. Le théologien avait donc raison d’inviter ‘’ à ne pas répudier trop vite le signe de la conception virginale’’, car celui-ci ‘’n’est pas donné arbitrairement’’. Il dit, à sa manière, que la mort n’a pas le dernier mot. Il témoigne de la confiance que la vie peut se transmettre, même sans s’inscrire dans la génération. »
« Sauvée par la maternité ? », par Anne-Cathy Graber et Blandine Lagrut, in Une Bible des femmes, par Elisabeth Parmentier, Pierrette Daviau et Lauriane Savoy, Labor et Fides, 2018, p. 259.